C’est un plan parfaitement symétrique et le point de bascule du film.

D’emblée, on sait que le meurtrier de Clara, brûlée vive par un homme cagoulé en rentrant de soirée, ne sera jamais retrouvé.

À ce moment on comprend pourquoi.
Ce moment où la liste des conquêtes de Clara ne cesse de s’allonger, autant d’hommes parlant d’elle avec dédain ou concupiscence aux enquêteurs.

Ce moment où sa meilleure amie enrage de devoir détailler chaque fait et geste de Clara, la liberté de Clara.

Ce moment où le féminicide apparaît pour ce qu’il est, un mécanisme si enraciné et si tentaculaire qu’il laisse impuissant. Impuissant à être puni, car impuissant à être évité.

« La nuit du 12 » réussit tant de grands écarts. Être un film épuré et précis. Ordinaire et magistral. Cérébral et sensible. Désespéré et malgré tout, au bout de tout, lumineux.

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