
« La petite fille sur la banquise » par Adélaïde Bon
Pour que ce livre tombe entre le plus de mains possibles.
Une expérience presque organique dans les pas d’une victime de pédophilie.
Adélaïde Bon a mis plus de vingt ans pour trouver les mots, mais quels mots. Qui donnent à voir, à comprendre, à ressentir, avec une puissance inouïe.
L’onde de choc à tous les étages de sa vie, la bonne humeur et l’exubérance factices, le dégoût d’elle-même, l’attraction-répulsion pour les hommes, la perversité de son agresseur qui colonise sa propre intimité, sa solitude alors qu’elle avait « pourtant » déposé plainte et été soutenue par sa famille.
Aujourd’hui l’homme qui l’a suivie dans sa cage d’escalier alors qu’elle rentrait chez elle, à 9 ans, un sachet de Carambars à la main, dort en prison.
Et je souhaite à sa « Petite fille sur la banquise » de dormir sur un maximum de tables de chevet. Même si son récit, qui vous aspire et vous malaxe comme un tourbillon, se lit souvent sans repos, en quelques heures fiévreuses.
Merci à Lagrandelibrairie et à Géraldine Dormoy de m’avoir encouragée à lire Adélaïde Bon.
Puissent sa plume ciselée et son courage, porte-voix de dizaines d’autres victimes du même criminel, et de milliers d’autres victimes tout court, rencontrer l’écho qu’ils méritent.
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