Chapitre 7 – Il n’en restera qu’un
« Dans la barre de recherche de mon Gmail, dossier Journalisme, sous-dossier Le Parisien, je tape Koh-Lanta.
225 entrées depuis 2009.
Il me manque les archives 2004 à 2008, englouties avec mon ancienne messagerie Yahoo.Quelque chose chez moi aimerait avoir tous ces articles en main.
Jouer avec l’idée de les imprimer.
Ne pas le faire.Jouer avec l’idée de tout relire.
Ne pas le faire.« Ce sont les meilleurs papiers », me disait toujours mon ami Yves si je commençais à rédiger un texte sans relire mes notes. On se comprenait là-dessus, comme sur tout le reste.
Écrire en lisière de nos sujets, pour mieux les prendre à revers.
Pour mieux y parler de nous.J’y ai repensé devant ma télé, ce 21 février 2023.
Quand @denisbrogniart_off a abattu l’une de ses punchlines fétiches pendant la composition des équipes : « Alors Tania, qu’est-ce que ça fait de ne pas avoir été choisie ? »
Au sommet de mes peurs primales, toutes celles qu’agite « Koh-Lanta » année après année, avec tous ces candidats qui ont toujours un problème avec leur père ou un truc à prouver à leurs enfants, au sommet de toutes ces vulnérabilités qui seules justifient d’aller s’entretuer symboliquement dans une nature hostile, il y a cette peur-là : celle de la mort sociale.
Si la vie elle-même devait être un jeu d’élimination, un jeu au terme duquel ce n’est jamais le plus méritant qui gagne mais le plus populaire, je le sais bien, « il n’en restera qu’un », et ce ne serait pas moi »
« Il n’en restera qu’un », le chapitre 7 de « Glory Box » sera publié sur Kessel et envoyé dans vos messageries le 15 mars vers 17h. Infos et abonnement dans l’À propos de Glory Box.
Chapitres précédents :
1 – Pleurer des rivières (en accès libre et intégral)
2 – Les filles lisses
3 – Lost in L.A.
4 – L’open space
5 – Les ogres
6 – Nightcall
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