Nola darling
Elle obsédait Anouk, ce qui n’a pas été de tout repos. Mais Nola faisait partie du package dans notre location de l’Hérault.
Nous devions prendre soin d’elle et c’est elle qui a pris soin de nous, recherchant la compagnie, le contact, avec une générosité immédiate qui nous a stupéfiés. Patrouillant dans le jardin le soir, quand nous sortions sur la terrasse pour taper le carton. Elle montait la garde depuis son rocher, le regard braqué sur l’obscurité, cette pinède parcourue de craquements. Une sentinelle rousse, avec quelque chose de l’ordre du lion, du propriétaire.
On ne cherche pas à percer le mystère d’un chat. On y assiste. La réciproque était vraie aussi. À chaque fois que l’Homme sortait sa trompette (ceci n’est pas une métaphore), Nola se retournait d’un air scandalisé, les oreilles obliques. Les humains également peuvent être une énigme.
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