
Mon bilan shopping 2024
J’ai bossé comme une folle et cherché l’insouciance dès que je le pouvais en 2024. Bilan : mes revenus ont augmenté et mes dépenses vestimentaires aussi.
Alors évidemment, c’est tentant. Un éloge du vêtement comme béquille, du vêtement comme baume, qui vous tient debout en plus de vous vêtir, qui vous offre couleur et fantaisie quand la vie persiste à vous servir du gris.
C’est tentant, mais c’est aussi un privilège.
Ce shopping 2024 je ne le revendiquerai pas comme j’ai pu le faire certaines années, assorti de la formule consacrée « ce sera beaucoup pour certain(e)s, peu pour d’autres« . En vrai, c’était beaucoup même pour moi, j’étais en roue libre disons-le, et longtemps j’ai hésité sur la bonne manière de dresser ce bilan, quelle part de contrition – et de concision – y mettre pour que ça reste digeste.
Alors à année exceptionnelle, dispositif exceptionnel. Je vais vous parler de mes 11 investissements les plus instructifs de l’année, dans tous les sens du terme, bons comme mauvais. Et avec ça, on aura déjà bien cerné le sujet.
1 – LE LÉOPARD

Quand le raz-de-marée tacheté s’est abattu sur les défilés et en boutiques, je me suis souvenue de deux choses : 1) j’en ai toujours porté et 2) je n’ai gardé aucun de ces vêtements. Le « léoparfait » c’est ardu pour une colorimétrie hiver, il doit être le plus froid et contrasté possible, ça ne court pas les rues ni les portants, alors mieux vaut miser sur les accessoires. Et c’est ce que j’ai fait. Des mules en avril, un fourre-tout en juin, une banane en novembre. Et je propose maintenant de remplacer la formule « effet boeuf » par « effet léopard », parce que franchement ? Quelles que soient vos carnation et palette de prédilection, en petite touche, ça vous dope une tenue, always.
1 – ci-dessus, mules Alohas, en 39
2 – fourre-tout Studio Noos

3 – banane Petite Mendigote

2 – LA POP OF RED
Des coeurs rouges sur un pull ? Faciles à porter.
Une casquette rouge feu, une banane grenat ? Moins faciles.
Un détail rouge sur des baskets de running ? Essentiel.
Des lacets rouges ? Achetés mais toujours pas baptisés.
Un t-shirt rouge ? Un triomphe.
Cette année j’ai mis de la « pop of red » partout. Certaines ont marché d’emblée, d’autres me donnent plus de fil à retordre. La casquette, la banane, je valide une ou deux tenues, mais pas plus. Alors je continue, je cherche, ça ne m’ennuie jamais, c’est ma vitamine, et quand je trouve la bonne association, le bon dosage, quelle joie.
1 – pull IKKS, en taille XL

2 – Casquette en coton Draeger Paris

3 – banane Uniqlo

4 – T-shirt « Isola » H&M, en taille M

3 – LE BAS DE JOGGING CLAIR
Je n’aurais pas parié dessus et pourtant : mes liens shopping les plus populaires sur Insta en 2024 ont été… mes joggings. Ça se vérifie à chaque fois, c’est bien qu’il y a un truc. Mon truc à moi ne varie pas d’ailleurs : les porter avec un haut foncé et structuré. Une chemise imprimée bleu marine. Un trench bleu marine. Un col roulé torsadé euh… bleu marine. C’est mon mode opératoire idéal pour être très-très-très-détendue sans faire négligée non plus. Du coup après un jog gris chiné, j’ai doublé la mise avec un jumeau blanc. Les deux viennent de chez H&M. J’ai essayé d’abord une forme classique plus resserrée en bas, mais c’est la coupe flare qui tombe le mieux sur moi.
1 – jogging gris H&M en taille L

2 – jogging blanc H&M en taille L

4 – LES FLARES
Nous y voilà, oh oui old news, mais cette coupe en A, crop ou longue, continue d’être ce qui fonctionne le mieux sur ma morphologie et voici comment. J’ai les épaules larges, une taille marquée, les hanches larges et j’aime avoir aussi un « socle » large : pantalon ou jean évasé, chaussures assez volumineuses. Ces proportions-là sont harmonieuses avec ma silhouette parce qu’elles lui font écho et « l’ancrent » bien au sol. Il y a une sorte de logique optique. Et à chaque fois que je porte des lignes plus droites, je n’ai plus cet ancrage.
Du coup, à force de porter du flare, je dois aussi en racheter. L’année 2024 aura été celle du modèle Catherin chez Mango, une forme « culotte » plus large et plus longue que le Sienna de la même marque, mon habituel jean refuge, achat star de 2023. J’alterne les deux sans me lasser, en ménageant mes Sienna pour qu’ils ne raccourcissent pas trop vite en machine.
1 et 2 – jean flare cropped « Catherin » Mango, en taille 42,
acheté en kaki (sur l’outlet) et en noir (collection permanente)


3 – jean flare cropped « Sienna » Mango, en taille 42, racheté en noir (pour remplacer mon modèle 2023)

5 – DU RAINWEAR POUR L’ANNÉE ENTIÈRE
Tout a commencé fin février avec une invitation dans le Perche. Je me mets en quête effrénée d’un maxi-ciré, le trouve miraculeusement dans mon vert froid préféré et le porte en boucle jusqu’au mois de mai puisque, souvenez-vous, n’avons pas eu de printemps en 2024. Puis quand une relative douceur s’est enfin installée en juin, j’ai compris qu’un simple ciré ne serait pas suffisant. Je veux des vêtements de pluie pour tous les jours de l’année. Les frais, les froids, les glacés. Voilà comment j’ai donc successivement – et successfully – investi dans :
– un ciré vert America Today (pour la demi-saison, bien étanche)
– un imper « blocktech » Uniqlo marine (pour les beaux jours, léger)
– une parka verte Schöffel (pour l’hiver, bien chaude) juste avant de partir à Copenhague où je savais qu’il allait pleuvoir sans arrêt. Elle a des poches secrètes, ne laisse passer ni le froid ni l’humidité, et on peut même la brancher pour qu’elle chauffe mais ça j’ai jamais essayé – pas encore eu besoin tellement elle tient le corps à température parfaite. Son seul défaut et je l’ai déjà dit c’est qu’on ne peut pas la prendre en photo. Elle refuse, elle devient anthracite.
1 – ciré mixte « Jace X » America Today coloris cypress, en taille M

2 – Imperméable à capuche « blocktech » Uniqlo, en taille M

3 – Parka verte « Cambria M Heat Jacket », Schöffel, en taille homme 54

6 – LE NOIR D’ÉTÉ
Des sandales qui montent sur le tibia.
Un short taille haute.
Des t-shirts bien coupés.
Une robe « midaxi » à encolure américaine.
Et même un cycliste !
J’ai vécu un véritable « black summer » en 2024. Redécouvrant le noir comme jamais. En utilisant son côté graphique, sa manière de rappeler mes cheveux et de trancher sur ma peau claire. Je sais, il faut en montrer pas mal, de la peau, pour que ça marche. Et sur certaines filles le marron sera mille fois plus joli, sur d’autres ce sera le gris, sur tout le monde, le bleu marine. Moi, j’aime bien avoir tiré la black card de la colorimétrie.
1 et 2 – sandales trek Arizona Love, en 39 (sold out), short taille haute Zara, en taille L (sold out)


3 – T-shirt homme Fruit of the Loom, en taille L

7 – LE SAC TRICOLORE
Voilà un cas d’école. À l’usage, tout va bien. Sur les tenues ci-dessous, aussi. Mais je me creuse la tête pour en trouver davantage. Le blanc cassé de ce sac, pour moi qui n’ai que du blanc pur dans mon placard (baskets, casquette, les rayures ou les pois de mes tops, etc.) ça limite pour l’instant drastiquement son champ d’action. Je le savais en le commandant, je l’ai commandé quand même. Régulièrement, je réessaie des choses, ça me fait réfléchir et me stimule, le challenge n’est pas désagréable, je n’ai pour l’instant pas envie de m’en séparer. On verra pendant combien de temps !
1 et 2 – sac seau rayé Boden (sold out)


8 – LE PANTALON À PINCES
J’aime tellement ce vert-là que je suis prête à tout pour en avoir dans ma penderie. Y compris à méconnaître mes orange flags. Ici, la forme pantalon à pinces, dont j’ai compris les limites sur moi grâce à cet achat. En crop estival avec des sandales et un marcel, et donc pas mal de peau découverte, c’est oui. Le reste du temps, avec des looks plus couvrants et épais, c’est plus compliqué. Parce que du coup, je me sens épaisse de partout. Ce « Rodriguo » de Sézane a donc passé une année blanche, parce qu’il a beau ne pas être en laine, il est légèrement trop chaud pour l’été. Je me redonne une chance de le hacker en 2025.
Pantalon « Rodriguo » Sézane, acheté en taille 42

9 – LE DEUXIÈME CABAN
C’est la même logique que le rainwear et un conseil que je donnais déjà dans « Le Dressing Code » . Une coupe vous sied ? Avant (ou au lieu) de la cloner dans une autre couleur, préférez déjà l’avoir en version chaude + en version light. De mon côté, c’est au caban que j’ai appliqué ce principe. Je ne me lasse pas de mon exemplaire « hiver » en laine très épaisse, acquis chez Emerson Fry il y a dix ans et toujours impeccable. Mais il est trop chaud quand les températures remontent. Alors neuf ans après, j’ai acheté un deuxième caban, cette fois chez Pablo. De loin malgré leur différence de couleur (le premier est anthracite, le second bleu nuit), ils se ressemblent beaucoup, à tel point qu’on peut les confondre quand je les poste. Mais l’un est deux fois moins chaud que l’autre et ça change tout, puisque comme ça, je peux sortir en caban six mois de plus par an.
1 et 2 – caban « Manuella » de Pablo bleu nuit, en taille 38 (les manteaux Pablo taillent grand)


10 – LE VELOURS BIENVEILLANT
Ah, le flare en velours ! Je me pâme systématiquement devant ceux d’Alexandra Golovanoff (le modèle « France », de sa propre marque, qui hélas s’arrête au 42) et de Caroline Cook (un Essentiel Antwerp, dans un brun rosé a priori sold out). Un parangon de cool. Sur moi… bon sur moi c’est une autre affaire. Il faut oublier les coupes emboîtantes, chercher un volume plus flou mais qui ne poche pas et ne me rajoute pas non plus 10 kilos… Ce velours « bienveillant », j’en ai trouvé deux assez chouette chez Monoprix, un marine cropped et un vert « ciboulette » que je porte avec des revers. Ça tient relativement bien au lavage, l’Homme déteste. De fait, on est plus proche d’un dérivé du jogging mais sans la vibe sportswear. Bienveillants, oui, mais chic, peut mieux faire.
Pantalon cropped en velours bleu marine Monoprix, en taille 42

11 – LE TRENCH KAKI
J’avais crié partout que le kaki j’arrêtais puisque les verts chauds et sombres me plombent. Et puis je me suis laissé tenter par le trench Clare Waight Keller chez Uniqlo, si merveilleusement coupé et pensé. Résultat prévisible ? En dehors du look ci-dessous, je ne le mets pas. Mais le Clyde de Sézane, sur lequel j’ai ensuite fantasmé pendant six mois, m’a donné des idées. Et refait penser à un vieux modèle Tara Jarmon lui aussi doublé de vichy. Une double claire et imprimée, avec des revers aux manches, voilà qui réinjectera de la luminosité. Ce sera mon projet « retouche » du printemps, pour en équiper mon Uniqlo.
Trench Uniqlo-C par Clare Waight Keller, en taille M (sold out)

MA SHOPPING LIBIDO POUR 2025
Déjà : réduire mon ardoise, ce qui est pour l’instant bien engagé puisqu’en janvier, j’ai juste remplacé mes pantoufles trouées (oui, ça compte) (je prends ces bottes fourrées et j’en use une paire par an).
Mais à titre de conclusion et de plan sur la comète, voici des envies non concrétisées en 2024 qui me suivront peut-être en 2025 :
RECONDUITES
– une capuche argentée Fudoon puisque je n’ai pas osé le total look argenté en doudoune Rains
– des sous-vêtements et du linge de nuit
– des boots marron esprit « montagne » (j’ai déjà les lacets rouges et les lacets bleu vif, ou comment mettre la charrue avant les boeufs)
– un bombers cropped (car après tout, est-ce si loin de la coupe d’un sweat ?)
– un sac boîte en bandoulière rouge-rose-corail-néon (oui, ça n’existe pas, mais si, un jour je trouverai)
– un manteau long gris clair
– un bonnet « bijou » (là j’ai un vrai regret, trop procrastiné et celui que je voulais est sold out)
– des Birkenstock à semelles rouges (elles sont sur ma wishlist depuis trois ans, j’avoue)
NON RECONDUITES
– un jean flare délavé (pas sûre que ça ne revienne pas me titiller mais puisque je vis déjà très bien sans et que ce n’est pas ma palette, espérons…)
– une robe t-shirt rouge (gros fail en 2024, j’ai envisagé une coupe trendy dans laquelle j’avais l’air enceinte de six mois, et j’ai pas assumé)
– un polo rugby (la vibe est un peu passée)
Brunette
3 février 2025 at 9h38Toujours un plaisir de lire tes bilans, celui-ci ne fait pas exception et il est assez fourni! 3 réflexions de ma lecture que je te partage:
1. le trench kaki: vreuuumant? T’as replongé? 😀 je n’ai pas eu besoin de lire la suite pour savoir que ce n’était pas un succès pour toi, mais l’idée d’injecter de la clarté est très bien pensée, vamos! hâte de voir le résultat.
2. le pantalon velours: l’Homme déteste. Ah, tiens donc, c’est quoi leur problème avec le velours? Bravo de l’avoir acheté et porté malgré tout, ici, je n’arrive pas à forcer un vêtement si j’ai un red flag de sa part. Criez au macho si vous voulez, c’est lui qui me voit dans mes fringues la plupart du temps (télétravail oblige) alors si c’est pour qu’il me trouve pas mise en valeur, je passe mon chemin. Bon. Pas toujours. Je l’écoute pour les robes, les pantalons, et les lunettes. Il a beau se fagotter en slim et sweat shirt 80% de l’année, il a l’oeil, le bougre.
3. le bomber cropped – une coupe proche de celle du sweat? Mais dans mes bras! 10 ans après la déferlante, je me suis faite la même réfléxion! Pas cropped ici, mais je cherchais un bomber « d’intérieur », en velour moletonné, ou une maille, bref quelquechose de doudou. Et j’ai trouvé, dans le magasin Vib’s de la zone industrielle du coin. Un beige doré, plutôt printannier, un bleu marine en maille, et en soldes récemment en rouge moletonné. J’ai adoré la coupe, la matière, mais alors ce rouge…Impossible. Je le rêve kaki ou gris souris….la quête continue!
Brunette
3 février 2025 at 9h43https://www.vibs.com/gilet-bomber-matelasse-vert-kaki-femme-36125222290414016.html
Mais, je suis deg?! Je n’ai pas eu le réflexe de regarder leur site, en magasin ils n’avaient que le rouge! Le seum est grand!