Il y a ceux que la rencontre avec les autres membres de mon atelier va apaiser.
Et ceux qui, comme M., y sont allés à reculons. Parce que l’écriture est une solitude. Et que tout miroir, tout regard, peut augmenter votre vulnérabilité. Comme s’il y avait une audace à s’inscrire, à « prétendre » écrire, et qu’elle pouvait voler en éclats à chaque instant.
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La peur de l’Autre n’est un indicateur de rien. Ni de lucidité, ni de qualité de plume.
Ce n’est pas parce que vous avez peur que vous écrirez mieux ou moins bien.
Ce n’est pas parce que vous n’avez pas peur que vous êtes inconscient ou mégalo.
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C’est bien pour ça que la peur demeure. Parce qu’elle n’apparaît ni ne s’évacue de manière rationnelle.
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Quand j’ouvre un nouvel atelier, je sais qu’elle est là, pas toujours immédiate, pas toujours exprimée. Je n’encourage pas à la surmonter ou à la combattre, je fais avec. Et je donne le choix.
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Quoi qu’il arrive, je suis pendant 7 semaines la seule personne qui vous montre ce qui marche déjà dans vos textes et vous explique ce que l’on peut améliorer ensemble.
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Mais je peux aussi être la seule personne qui vous lit.
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Dans ces cas-là, les autres membres restent une présence bienveillante et lointaine, dont on peut partager les témoignages, les doutes, au fil des semaines, pour se consolider soi-même, sans forcément se dévoiler.
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C’est le pari pédagogique que j’ai fait depuis un an dans ces ateliers, proposer plusieurs manières d’être accompagné.e sur ce chemin si courageux et si fragile. Et à chaque édition, certains participants choisissent cette méthode-là, qui n’a rien de définitif (on peut en changer chaque semaine) mais qui, parfois, donne la petite impulsion nécessaire pour avancer.
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Ce sera aussi le cas sur l’atelier qui commence ce vendredi 18 mars et dans lequel il reste quelques places. Je ne sais pas encore si/quand il y en aura un autre cette année, alors si c’est la peur qui vous retient encore, venez. Il y a plein de petites peurs qui sont déjà inscrites. Et promis, on sait faire avec.