Il y a sept mois je prenais un engagement un peu fou.
L’engagement d’écrire un livre en direct, sous vos yeux.
Et de ne pas le faire gratuitement.

Je me suis lancée sans savoir combien de personnes liraient “Glory Box, combien de chapitres il y aurait, combien de temps ça durerait.

C’était devenu la seule manière de faire exister un livre que je “portais en moi”, comme le veut l’expression consacrée, depuis trop longtemps déjà.
Un projet que j’avais muselé faute de temps et pour que la frustration ne me dévore pas, après qu’une grande maison d’édition m’ait dit oui puis m’ait dit non. “Tu n’es pas assez connue pour écrire là-dessus”.

Tous les mois, j’assume de ne pas être assez connue pour écrire ce que j’écris.

Tous les mois, je mets ces priorités au centre, ces priorités que vous n’êtes pas censée avoir quand vous êtes auteur : être rémunérée décemment pour ne pas avoir à écrire sur vos heures de sommeil.
Aucune maison d’édition n’aurait pu m’offrir ça, je le déplore, c’est comme ça.
Il faudrait que je sois plus connue.
Ou que j’écrive un roman.

Tous les mois, je m’organise seule.
Pour être au rendez-vous, pour être fiable, pour que le 15, le chapitre soit là.
Pour que les souvenirs affluent, ces souvenirs que j’ai si longtemps silenciés, pour qu’ils ne m’envahissent pas.

Tous les mois, j’avance dans un grand champ de maïs dont je ne vois pas le bout.

Ce sera le thème de ma newsletter ce dimanche 30 avril, j’y répondrai à toutes les questions que vous m’avez posées sur “Glory Box”.

Est-ce que tout est vrai ?
Qu’en pensent mes anciens collègues, ceux dont je parle, ceux qui me lisent ?
Est-ce que cette époque me manque ?
Est-ce que je me sens davantage journaliste ou autrice ?
Est-ce que j’utilise un plan pour construire mes chapitres ?
Pourquoi j’ai appelé ce livre “Glory Box” ?
Quels auteurs / journalistes m’ont influencée ?
Est-ce que je n’ai pas envie d’en avoir une version imprimée ?
Quelles personnes je soutiendrais si elles se lançaient dans la même démarche payante que moi ?


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Visuel : « Pages », Dasha Pierce (2014)

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