« En mai, la moitié de l’humanité est alors affairée à maigrir. Et dans cette presse féminine pour laquelle je travaillerai bien plus tard, après bien des détours, les pages régime n’ont rien d’une punition, elles sont créatives, colorées, glamour. On y lit que la « salade de Jennifer Aniston » contient des blancs de poulet et des framboises.

La minceur est un art de vivre et un spectacle. Et on n’aime rien tant qu’une prodigieuse perte de poids sur une actrice ou une chanteuse. La métamorphose. L’avant/après. L’adhésion parce qu’elle est toujours mieux après qu’avant.

Dans sa propre diète, c’est un peu de ce spectacle qu’on se souhaite aussi. Le challenge ludique et douloureux de la restriction et au bout la chrysalide, le plaisir du changement visible à l’œil nu, des jeans qui glissent sur les hanches.

C’est moins être mince que le devenir.

Voilà aussi pourquoi le rester est si difficile. La stabilité n’inspire plus rien. Seul le changement vous vaut des regards neufs, ces moteurs si précieux pour tenir. Là aussi, c’est un travail d’équipe, une expérience tout sauf solitaire. Maigrir et être regardée maigrir. De ça je me rappelle très bien, la joie d’aller voir ma nutritionniste au début. »

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Chapitre 3 – TOUS MES AUTRES POIDS – Paru le 15 novembre 2024