Brad Pitt, l’autocensure et moi
Je vous parlais récemment de mon autocensure sur Insta. En voilà un bel exemple.
J’ai écrit ce papier sur Brad Pitt le 11 août, il a été publié le 14 août sur le site du ELLE, je l’ai relayé dans la foulée sur mon LinkedIn… Mais sur Instagram, je me suis abstenue.
J’avais un peu de retard dans les sujets que je voulais traiter sur IG, et entre temps, Angelina Jolie avait accusé son ex-mari de violences psychologiques et physiques.
On m’avait déjà reproché sur Instagram, à plusieurs reprises, de mettre en valeur les pompiers avec mon livre Il était une fois les pompiers, alors que l’affaire Julie était toujours en cours.
J’avais argumenté, mais ça m’avait refroidie quand même.
Pour Brad, je n’avais pas d’arguments, pas l’énergie d’une polémique, alors j’ai évité l’obstacle. J’ai laissé mon papier vivre sa vie sur le site, sans m’en faire l’écho ici, comme j’en ai pourtant l’habitude.
Jusqu’à voir ce matin le post de Geraldinedormoy sur « Bullet Train », film que j’ai adoré aussi. Je m’attendais à un déferlement de commentaires piquants sous son billet, et pas du tout. Pas pour l’instant, en tout cas.
J’ai repensé au traitement infligé à Amber Heard sur les réseaux sociaux pendant son procès, à tous ces memes à la gloire de Johnny Depp, comme j’avais détesté tout cela.
Je me suis demandé de quel côté de la barrière j’étais maintenant avec mes atermoiements, l’inhibition autour de cet article, certes écrit avant que cette affaire ne refasse surface. Car elle n’est pas neuve. Et à l’époque, je n’y avais pas prêté grande attention. J’avais encore cette vision candide du couple, deux titans qui s’affrontent, un partout, balle au centre.
Aujourd’hui mon ressenti a bien changé. Je ne retirerais pas un mot de mon papier s’il fallait l’écrire ce matin. Mais en être comptable, c’est autre chose.
Instagram est devenu un lieu où il faut tout assumer. Et ça n’a pas fini de me faire réfléchir. Et, je l’espère, avancer.
Sunny
26 août 2022 at 12h40No comment. Il y a de quoi s’autocensurer quand tu vois la dinguerie des réseaux sociaux.